On a pris l'habitude de prendre du temps pour le petit déjeuner ; il faudra au moins qu'on la garde !!! Crêpes, pain, confitures, croissants, jus d'oranges et boissons chaudes, ..., tout ce qu'il faut pour bien démarrer la journée.
On descend dans les jardins cultivés de Tamdaght. Ils sont au cœur de la vallée, dans une oasis de palmiers, et amandiers. On revient par les fondations de la vieille Kasbah. En haut dune des tours, un nid gigantesque de cigogne. Elles sont très présentes au Maroc. La lumière filtrant au travers des feuilles et palmes donne une ambiance très sereine à l'endroit. On y croise des femmes qui travaillent déjà.
Omar offre une Croix du Sud à Ysaure. Il s'agit d'un bijou porté par les nomades dans le désert.
On file vers Aït Benhaddou. C'est un Ksar, village fortifié, construit sur une colline vers le XIIIème siècle. Il n'y a plus qu'une dizaine de familles qui y habitent car il n'y a ni eau, ni électricité. On y arrive par l'oued. Une première porte apparaît à notre droite, mais il s'agit d'une construction liée au tournage du film Lawrence d'Arabie en 1962. Bien que le ksar fasse partie du patrimoine de l'Unesco, cette porte n'a pas été détruite, elle fait maintenant partie de l'histoire du village, contrairement à toutes les autres constructions liées à des tournages de films. Il y a encore l'emplacement de l'arène du film Gladiator ( encore lui..., on va le re-regarder en rentrant du bateau).
Il faut être un peu alpiniste pour visiter le ksar : on passe dans des rues étroites parfois couvertes, il y a des mosquées, des marchands d'art local, et .... des escaliers !!! On parvient à un agadir récemment rénové qui présente peu d'intérêt si ce n'est le point de vue. Tout en haut de la colline, on aperçoit Tamdaght, les montagnes environnantes font le reste du décor.
On regagne le 4x4 et on prend le chemin du retour vers le "Clos des Arganiers".
Omar nous a promis un méchoui : mouton grillé des morceaux, pas une bête entière !!!!
On s'arrête dans la petite ville de Tazenakht ; les terrasses des "restaurants" ou "snacks", je ne sais pas trop comment les qualifier, donc complètement enfumées. Il y a les tajines qui cuisent sur des mini-fours de charbon, les brochettes de keftas et bien sur le méchoui. Sans Omar, nous ne nous serions jamais arrêtés déjeuner dans un endroit pareil !!! Et bien, on aurait eu tord... La viande était excellente et parfaitement grillée, accompagnée d'oignons et tomates grillés également.
Cette ville, Tazenakht, est très renommée pour le tissage des tapis. Il y a plusieurs coopératives qui commercialisent les tapis réalises par les femmes des villages voisins.
Notre dernière étape savent Tatoudan est Taliouine : la capitale du safran située à 1080 m d'altitude. Le safran aime le froid. On s'arrête chez un exploitant qui nous explique la culture du safran. Il plante des gousses qui ne produisent que l'année suivante à 50% de leurs capacités. Après, les gousses se multiplient par 6 et deviennent donc plus productives. Il faut 200 fleurs minimum pour 1 gr de pistil. La fleur est cueillie à l'aube, pas encore éclose, en octobre. Elle nécessite peu d'eau. Les trois pistils sont retirés immédiatement de la fleur et mis à sécher. Il faut les ramasser tous les jours sur une période de deux à trois semaines. 80 personnes sont nécessaires pour 2 hectares !!!! On comprend pourquoi cette épice est l'une des plus chères du monde. Sa complexcite de sa qualité peut être apparentée à celle du vin. Il faut de la pluie, mais pas trop, du soleil, mais pas trop et le tout au bon moment !!!!
Le récoltant nous offre un thé au safran : couleur or et d'une qualité gustative très étonnante !!!! Nos papilles sont en émoi.
A Taroudan, on restitue le 4x4 et on remercie Omar de nous avoir organisé ce séjour. On rentre à Lamnizla avec Bernard. On y retrouve Siham. Chantal et Hervé sont partis chez d'autres amis à Tatoudan, mais on les revoit bientôt ...
On raconte notre périple. On est content de son déroulement, de ce qu'on a vu, de ce qu'on a fait ... Quelles expériences !!!!!